Les cours du pétrole brut ont poursuivi leur baisse, ce vendredi, et ce, pour la deuxième journée consécutive, après la parution de rapports prévoyant un recul de la demande mondiale, dans la mesure où de nombreux pays à grosse consommation de brut envisagent de réimposer des mesures restrictions des déplacements face à l’émergence du variant Delta du coronavirus.
À 07 h 03 GMT, les cours des contrats à terme sur le brut Brent, pour une livraison en octobre, ont chuté de 0,53 %, soit 38 cents, pour s’échanger à 70,93 dollars le baril.
Les contrats à terme sur le brut US West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en septembre, ont chuté de 0,65 %, soit 45 cents, à 68,64 dollars le baril.
Les deux indices de référence ont clôturé la séance du jeudi avec une baisse de 13 cents pour le Brent et de 16 cents pour le brut américain WTI.
Les cours du brut ont baissé dans les échanges au soir du jeudi, après la parution du rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie, où elle a déclaré que l’épidémie du variant Delta pourrait ralentir la reprise de l’économie mondiale et nuire à la demande sur le pétrole.
L’agence a aussi fait savoir dans son rapport que la croissance de la demande de brut s’était arrêtée en juillet dernier et qu’elle se dirigeait vers un nouveau ralentissement pour le restant de l’année 2021, avec la réimposition de nouvelles mesures de restriction des déplacements par les économies fortes de la planète, qui sont également les plus gros consommateurs de pétrole.
Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie s’accorde avec d’autres rapports émis par des institutions financières, dont les banques d’investissement « Goldman Sachs » et « GB Morgan » qui font des recherches sur les matières premières. Ces derniers organismes se sont, en effet, accordés sur un ralentissement de la demande sur le pétrole.
Les marchés n’ont pas prêté attention au rapport de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, OPEP, qui s’en est tenu à ses précédentes estimations concernant la croissance de la demande mondiale de brut, ignorant les derniers développements de la pandémie de Covid-19.
Le président américain Joe Biden a exhorté, dans la journée du mercredi, les producteurs de l’OPEP à annuler les réductions de production adoptées par l’organisation, depuis mai 2020, considérant que les prix du carburant dans son pays sont “douloureux pour les familles de travailleurs“.
Les déclarations de Biden ont contribué à freiner la hausse des cours du pétrole, car ces déclarations ont fourni une indication des intentions de l’administration américaine d’intervenir dans les marchés pétroliers, après la hausse de l’inflation annuelle aux États-Unis de 5,4 % en juin dernier.
Malgré cela, les cours du pétrole marquent une nette tendance vers des gains hebdomadaires d’environ 1 %, dans la mesure où ils ont réalisé un net progrès tout au long de la semaine dernière et dans la première moitié de cette semaine, à la suite de la parution de données positives, en particulier concernant l’état de l’économie américaine.