Le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar, dont la campagne de forage a débuté le 30 juin dernier, est attendu en 2023, avec une projection de 100 mille barils par jour lors de la première phase d’exploitation, a annoncé samedi Cheikh Guèye, directeur pays adjoint de Woodside Energy au Sénégal.
« La campagne de forage du champ Sangomar a démarré au troisième trimestre. Le premier baril de pétrole est attendu en 2023 », a-t-il déclaré au cours d’un forum d’échange sur les défis environnementaux et sur le développement durable des projets pétro-gaziers.
Woodside et PETROSEN, la Société des pétroles du Sénégal, sont partenaires dans l’exploitation du gisement Sangomar, découvert en 2014 à 100 km au sud de Dakar. Il contient à la fois du pétrole et du gaz.
Le démarrage de la campagne de forage de ce champ pétrolier fait suite à travaux visant d’abord évaluer la découverte et ensuite à « identifier un concept de développement », avant les appels d’offres et la sélection des entreprises devant travailler sur ce projet, explique le directeur pays adjoint de Woodside Energy au Sénégal.
« Les opportunités pour les populations sénégalaises dans cette phase d’exploitation du pétrole sont réelles et sont de plusieurs types, en tenant compte du fait que le contenu local soit une réalité », a dit Cheikh Guèye.
« Nous travaillons à optimiser la part des entreprises sénégalaises, des Sénégalais, d’une manière générale. Cette part porte non seulement sur la fourniture de biens et services par des entreprises locales, mais également sur l’emploi des Sénégalais, le renforcement de leurs capacités et des institutions publiques sénégalaises dans les domaines pétrolier et gazier », a-t-il assuré.
La participation de Woodside dans la joint-venture Rufisque Offshore Sangomar Offshore et Sangomar Deep Offshore (RSSD) est de 82 % pour la zone d’exploitation de Sangomar (avec une participation de 18 % pour PETROSEN) et de 90 % pour le reste de la zone d’évaluation RSSD (avec une participation de 10 % pour PETROSEN).
La Phase 1 du développement du champ Sangomar concernait l’installation d’une unité autonome flottante de production, de stockage et de déchargement (dénommée FPSO Léopold Sédar Senghor) d’une capacité de production d’environ 100 000 barils de pétrole brut par jour, de 23 puits de développement sous-marin et d’un réseau d’infrastructures sous-marines.