Le Mouvement national des Cadres Patriotes (MONCAP), dit constaté «avec une grande désolation la récurrence du phénomène des inondations au Sénégal, particulièrement à Dakar et sa banlieue. Les précipitations enregistrées ces derniers jours au Sénégal ont causé des dégâts énormes dans beaucoup de localités : des routes coupées, des quartiers entiers sous les eaux et de la souffrance de populations piégées et laissées à elles-mêmes face à la furie des eaux».
Bassirou Diomaye Faye, le président du Moncap, et ses camarades de tirer à boulets rouges sur le régime au pouvoir. «Face à la déroute caractérisée de la gestion des finances publiques et malgré un plan de relance dont les résultats sont toujours attendus, nous constatons une mauvaise orientation des priorités du gouvernement», ont-ils martelé. Et de renchérir : «En effet, malgré la situation difficile que traverse le pays, le Président Macky SALL a eu la cruauté de se taper un avion flambant neuf à plus de 60 milliards, un bateau de plaisance à hauteur de 07 milliards, de se promener avec son troupeau électoral à coût de milliards sous le manteau fallacieux d’une tournée économique. Il se permet également de distribuer des honorariats de complaisance à sa caste de reliques politiques».
Toujours selon eux, «Ce bilan traduit l’insouciance et l’incompétence de ceux qui nous gouvernent et a fini de nous prouver qu’il ne faut plus attendre d’eux des solutions aux problèmes multiples que vivent les Sénégalais et plus particulièrement les inondations. Hélas!»
Le Moncap n’a pas manqué de dresser une esquisse de solutions pour venir à bout de cette situation. «Une solution définitive à la question des inondations exige une réelle volonté et un courage politique qui font cruellement défaut au Président Macky SALL et à son régime. Elle exige une approche proactive plaçant la planification urbaine et l’aménagement du territoire au cœur de la stratégie de lutte», notent-ils. Ce qui leur fait dire qu’ «au regard des quantités de précipitations à l’origine des inondations actuelles, il est évident que le phénomène ne résulte pas forcément des changements climatiques, souvent évoqués par nos gouvernements pour se justifier ; mais plus d’une mauvaise planification de l’aménagement du territoire».
Ils révèlent que «La gestion des risques d’inondation exige une stratégie globale planifiée prenant en compte à la fois des mesures à court, moyen et long terme» dont, entre autres, «l’Augmentation de l’enveloppe dérisoire du plan ORSEC en ponctionnant sur le budget des institutions clientélistes et budgétivores ; l’évaluation des pertes et dommages dans toutes les zones sinistrées ; l’indemnisation de toutes les familles sinistrées ; l’audit du Programme Décennal de Lutte contre les inondations ; la mise de la planification urbaine au cœur des politiques publiques afin de garantir aux populations un meilleur cadre de vie ; le retour sur une réelle politique d’habitat social en recentrant la SH HLM et la SICAP dans leur véritable mission de production massive d’habitat social ; la conduite des audits sur la gestion des impacts environnementaux du TER et de l’Autoroute à péage et particulièrement sur les questions liées au drainage des eaux pluviales des quartiers de la banlieue dakaroise et mettre en œuvre de véritables mesures de mitigation…». AD