L’annonce a été faite par le Comité local de suivi de la Transition composé des représentants au Mali de la Cédéao, de l’Union africaine et de la mission des Nations unies dans le pays qui se félicite de « la décision du gouvernement de lever toutes les mesures restrictives » imposées aux deux anciens dirigeants, qui n’étaient plus libres de leurs mouvements depuis le 24 mai dernier, date du second Coup d’État militaire mené par le colonel Assimi Goita, intronisé depuis président de la Transition.
Cela faisait donc plus de trois mois que tous les partenaires de l’État malien exigeaient la fin de leur placement en résidence surveillée. L’ex-président de la Transition Bah N’Daw et l’ex-Premier ministre Moctar Ouane étaient certes chez eux, et non plus au camp militaire de Kati où ils avaient été emmenés de force après le nouveau coup du 24 mai, mais leur domicile était gardé en permanence par des soldats en armes. Les deux hommes n’avaient le droit ni de sortir, ni de recevoir qui ils voulaient.
Selon leur entourage, l’ex-président de la Transition Bah N’Daw a décidé d’emménager dans un nouveau logement. L’ex-Premier ministre Moctar Ouane reste quant à lui à son domicile, mais cette fois la sécurisation des lieux lui incombera, avec notamment des gardes privés, financés par l’État malien.
Après s’être réjoui de cette annonce, le Comité local de suivi de la Transition a réitéré son appui au processus de Transition. Une visite du médiateur de la Cédéao pour le Mali, Goodluck Jonathan, est prévue la semaine prochaine.